Les chefs des trois établissements scolaires de Saint-Avold s’en vont, dont deux à la retraite. À l’instar de Daniel Furlan, proviseur depuis huit ans du lycée Charles-Jully. Après 39 ans dans l’Éducation nationale, il tire sa révérence, sans regret.
Ce sera la première fois de sa vie qu’il ne fera pas de rentrée scolaire. Cet ancien professeur de cuisine, devenu proviseur, a décidé de quitter les bancs de l’école, plus précisément le bureau qu’il occupait depuis huit ans au lycée Charles-Jully à Saint-Avold. À 62 ans, après 39 ans au sein de l’Éducation nationale, Daniel Furlan prend sa retraite. « J’aurais pu continuer encore quelques années, mais il faut savoir partir au bon moment », glisse celui qui estime avoir fait « ce que j’ai pu, en donnant le meilleur de moi-même ». Retour sur ces années naboriennes.
« Charles-Jully est une vieille dame »
Il retiendra en priorité la collaboration avec les deux autres établissements de Saint-Avold, notamment le lycée Poncelet. « Il n’y a jamais eu de concurrence, nous travaillions dans l’intérêt de l’élève. Si un n’était pas fait pour être dans un établissement, nous discutions pour trouver des solutions et le transférer dans l’autre », explique-t-il. Mais également avec l’ancienne municipalité. « Nous avons toujours pu échanger avec les anciens élus. Tout ce qui comptait était la réussite des élèves pour les deux parties », poursuit l’ancien proviseur.
Son plus beau souvenir au lycée ? « Les 50 ans, c’était quelque chose », se souvient-il avant d’ajouter : « Rencontrer les anciens proviseurs, professeurs et élèves, c’est toujours symbolique. » Au cours de ces huit ans, le proviseur aura connu plus d’une réforme du bac et des évolutions dans les formations, notamment l’ouverture de l’apprentissage à toutes les formations. « Charles-Jully est une vieille dame, un peu usée de l’intérieur, mais qui tient encore debout », sourit-il.
Départ officiel fin septembre
Sa mission aura, à ses yeux, était accomplie : « L’objectif principal d’un établissement scolaire est que l’élève se sente bien pour bien travailler. On a toujours fait en sorte qu’ils soient en confiance, prêts à réussir pour leur intérêt personnel », résume-t-il.
Même s’il reste jusqu’à la fin du mois de septembre dans les couloirs du lycée, cette rentrée n’est pas pour lui. « Jean-Pierre Dubois a repris le flambeau, nous avons fait ensemble les emplois du temps mais c’est lui qui a la main sur la rentrée des élèves, les conditions sanitaires et tout ce qui tourne autour », clarifie le néoretraité. Ses prochains devoirs ? Trouver des activités pour les mois à venir. « L’hiver dans l’Est… Va falloir redoubler d’idées », plaisante-t-il.
Jean-Pierre Dubois : « Je suis Mister projet »
De son Bordeaux natal, il n’en garde que l’accent. Jean-Pierre Dubois, 61 ans, est arrivé en Lorraine en 1986. Avant de devenir le proviseur du lycée Charles-Jully à Saint-Avold, il exerçait ses fonctions au lycée Margueritte de Verdun, « un lycée polyvalent comme ici », précise-t-il. Il aborde cette rentrée 2020 sereinement « avec les moyens qu’il faut » et l’envie de poursuivre dans la dynamique lancée par son prédécesseur.
« C’est un lycée qui tourne bien »
« Je suis Mister projet, j’aime les projets, les gens qui en ont et qui les font », déclare-t-il. Son premier cheval de bataille sera « l’accentuation du lien avec le monde économique ». Pour ce faire, le nouveau proviseur a déjà rencontré la municipalité en place pour évoquer certaines idées. « L’objectif est de pousser nos élèves à se tourner de plus en plus vers le monde professionnel », indique-t-il.
Mais le professionnel ne se fait pas de soucis. « C’est un lycée qui tourne bien , il n’y a pas de problème majeur. Je continuerai à faire évoluer l’enseignement tout en collaborant avec le lycée Poncelet », conclut-il.
